jeudi 24 mai 2018

Mes vacances à Santorin et Anafi (Cyclades, Grèce)

Santorin - vue sur le volcan

Anafi
Nos vacances en Grèce ont duré 2 semaines, 2 semaines de bonheur, entre soleil, plage et randonnées, dans un environnement calme, sauvage, dépaysant et très peu touristique.

Nous avons séjourné dans trois endroits différents :


  1. Le sud de Santorin : Vlychada, ou le temps suspendu
  2. l'île d'Anafi : lointaine, sauvage et désertique, ou la vie rêvée de Robinson Crusoé
  3. Le nord de Santorin : Fira, ou le retour à la vie moderne


SANTORIN
ANAFI


1. Vlychada

Départ à l’aéroport de Bruxelles. Nous avons laissé notre voiture dans un parking souterrain surveillé, situé à 20-30 minutes de l’aéroport. 75 € pour 2 semaines avec transfert parking-aéroport en navette compris, c’est vraiment un bon plan.

Nous sommes arrivés à l’aéroport de Santorin vers 18h. La navette que nous avions réservée nous attendait pour nous amener à notre hôtel, PORTO VILLA. Je trépignais sur place. J’avais si hâte d’aller me baigner. Même si nous étions arrivés à 20h, je serai allée me baigner. Bon sang que la mer me manquait, après 3 ans sans la voir (je précise qu’en 8 ans, ce n’est que la 2ème fois que je partais en vacances à la mer, j’étais donc vraiment en manque). Après avoir déposé les valises, mon copain et moi avons filé à la plage, située à 300m de l’hôtel. Quand j’ai réservé l’hôtel, sa situation près de la plage n’était pas particulièrement un critère, je recherchais surtout une chambre avec vue sur la mer (et le CALME), mais très franchement, être tout près de la plage, quel luxe et quel bonheur !!!! La plage de Vlychada est constituée de sable noir, d’origine volcanique. C’est visuellement très particulier mais très pratique : le sable, lourd, ne vole pas et ne colle pas à la peau (pratique quand on se remet de la crème solaire). La plage, en un mot ? DESERTIQUE. Ou presque. Enfin, si on était une vingtaine de personnes, ce, chaque jour et quel que soit l’heure, c’était vraiment le grand max. Et quelle quiétude, quelle paix. Il y a bien un petit snack-bar, pratique et très bon, aux employés très sympas, mais c’est tout. La plage n’est pas très touristique – enfin, à cette période de l'année, au moins. Moi qui recherchais le calme, j’ai été servie.


Sculpté par la mer, le tuf volcanique couleur café au lait prend la forme d'une succession de vagues



Le sud de Santorin est très traditionnel. Ce sont des villages, des routes étroites et sinueuses, des champs de vignes à perte de vue. 
On a choisi de ne pas louer de voiture, car c’est en marchant qu’on découvre un pays (et parce que les gens conduisent si mal qu’on aurait pu rompre 20 fois mon copain et moi tellement on aurait été à cran en voiture…).
C'est donc à pied que nous nous sommes rendus à Emporio (ou Emborio), jolie ville nichée au pied d'une énorme colline et au pied de la mer. Sur le chemin, nous n'avons croisé personne, à part une mobylette. 
sur la route
Emporio
Notre deuxième randonnée a été pour rejoindre le site archéologique d'Akrotiri, vers l'Ouest. Comme pour notre première randonnée, nous avons marché dans un paysage aride, désert et grandiose.





en chemin, le plaisir de tomber sur une église typique
l'hôtel Ambassador Aegean Luxury Hotel & Suites Santorini, qui propose pour toutes ses chambres une piscine privée !

Le site archéologique d'Akrotiri, protégé dans un grand hangar :




















Nous nous sommes ensuite rendus à la Red Beach, qui tire son nom de ses falaises volcaniques rouges.
la célèbre Red Beach
Nous avons été un peu déçus par la Red Beach, beaucoup trop touristique. Les petits voiliers de plaisance pour touristes gâchent la vue sur la mer, sans compter qu'ils se rapprochent trop du bord sans faire attention aux baigneurs. Par ailleurs, le vent s'était levé et la mer était trouble. Bref, ce n'était peut-être pas le bon jour pour y aller.


L'hôtel PORTO VILLA
Le personnel s'est montré très accueillant et arrangeant. Les chambres étaient propres et nettoyées régulièrement.
L'hôtel est tenu par un vrai pope, vieux grec traditionnel, qui nous offrait chaque matin des figues bien mûres de son jardin.
petit déjeuner délicieux et copieux avec vue sur le petit port

la piscine de l'hôtel, suffisamment grande et très propre
l'hôtel PORTO VILLA

Vue de notre chambre
la chatte de l'hôtel, très affectueuse

le village de Vlychada la nuit
Le restaurant TO PSARAKI à Vlychada
Cité dans mon guide touristique, à 1 minute à pied de notre hôtel, il vaut vraiment le détour. La nourriture est fraîche, les plats bien présentés, et la vue donne sur la mer. Parfait pour admirer le coucher du soleil.
Particularité des restaurants grecs (appelés "tavernes") : on nous sert d'office une petite entrée (purée de tomates séchées, etc), le pain est imposé (et payant ; environ 1 €), et l'addition est apportée avec des douceurs sucrées (gelée de fruits rouges, minis beignets recouverts de confiture d'abricot, etc). 
Comme il fait très chaud en Grèce, les plats sont plus tièdes que chauds et les portions sont moins importantes qu'en France.

chez To Psaraki

Coucher de soleil sur la plage de Vlychada


2. Anafi
Chora, l'unique village d'Anafi
premier soir à Chora
Petite île située juste à côté de Santorin, Anafi reste très peu touristique en raison notamment du fait qu'elle reste mal desservie par les ferries. La traversée de Santorin (au départ du port de Fira) vers Anafi dure de 1h30 à 2h.

Anafi ne compte qu'un seul village, Chora, de 200 habitants environ, et qui est situé à 300 m d'altitude. Autant vous prévenir, vous allez vous muscler ! En effet, Anafi est une île qui se découvre à pied, et ça monte, ça descend, ça monte, ça descend, ... Nous avons séjourné dans le village de Chora, et rien que pour aller à la plage la plus proche, près du port, tout en bas, il fallait bien descendre ces 300 m (et les remonter !!). Mais soyez sûrs d'une chose : le jeu en vaut la peine. Chora et le port sont reliés par un sentier bien délimité et protégé mais parfois très raide. Il faut compter environ 20-30 minutes de marche.


Vous pourrez bien sûr louer une voiture, une moto ou un quad, mais la Grèce, c'est comme la Corse, ça se découvre à pied et les trésors sont souvent cachés loin des routes.



Anafi bénéficie d'un climat aride, où pousse peu de végétation

Notre chambre

Nous avons loué une chambre à SUNSET ROOMS, tenue par Maria, dont la gentillesse est vraiment à souligner. Elle tient avec son père le restaurant TO TSEKI, qui offre une jolie vue sur la mer et propose des plats traditionnels et d'autres plus occidentaux à des prix imbattables (4 € le plat de pâtes à la sauce tomate).
notre chambre, au matelas très épais et super confortable
vue de notre patio. Le bonheur d'un petit déj avec vue sur la mer
SUNSET ROOMS se composent de plusieurs chambres, beaucoup ayant vue sur la mer, et éparpillées au milieu d'une magnifique végétation luxuriante, remplie de bougainvillers. Le tout dans une ambiance très intimiste. La contre-partie, ce sont bien sûr les insectes. Une inspection des lieux chaque soir, pour la terrorisée des bestioles comme moi, s'imposait. Il y a peu d'araignées sur Anafi, on trouve surtout des moustiques, des abeilles, et des sortes de scarabées noirs volants et beaucoup de mouches.

Anafi regorge de plages magnifiques. Comme nous n'avons pas loué de voiture, nous n'avons fait que celles qui étaient proches de nous, savoir Agios Nikolaos (située tout près du port) et surtout Klissidi (à 10-15 minutes à pied du port, en passant par un petit sentier bien délimité).


Klissidi nous a enchanté ! Reconnaissable à ses trois palmiers plantés là on ne sait comment, c'est une plage de sable blanc, avec quelques arbres pour se protéger du soleil brûlant (prévoir là aussi des tongs ou des claquettes sous peine de se brûler les pieds entre la serviette et la mer. Si, si, je vous jure, je me suis brûlée les pieds en quelques enjambées à peine). Là encore, il y avait peu de monde, et le calme était vraiment au rendez-vous. La plage bénéficie d'un petit hôtel-restaurant-brasserie un peu plus haut, qui permet de se restaurer (leur croque monsieur à la dinde est simple mais efficace).



la plage de Klissidi

En été la plage est bondée, mais comme vous le constatez sur la photo ci-dessus, mi-juin, elle est très calme.
les différents tons de la mer. Magnifique
Attention, certains jours, le vent souffle assez fort. C'est pourquoi vous trouverez assez souvent sur les plages des grosses pierres abandonnées ici et là, elles servent à maintenir les serviettes de plage et les parasols, sur lesquels on passe de la grosse ficelle à travers les rayons et qu'on accroche à du plastique ou des sacs plastiques qu'on fait tenir avec les pierres.




Petit tour dans le village

Chora est un tout petit village, aux ruelles étroites et aux maisons blanches.


les ruelles de Chora
C'est sympathique de s'y promener, il respire la quiétude.

Mais attention, comme partout à Anafi, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend.... lol. On s'est bien musclé sur cette île. D'ailleurs, vous n'y verrez aucune personne trop enrobée.


Les habitants passent le temps sur les bancs ou au café.


Vous trouverez deux petits markets qui vendent de tout (fruits, légumes, conserves, apéritifs, alcool, café, chocolat, gâteaux, ....), situés vers le haut du village, pas très loin de la boulangerie. Celle-ci propose de très bons pains (en revanche, fuyez le pain au chocolat, même si j'apprécie l'effort d'avoir tenté d'en réaliser un). Les dames qui tiennent la boulangerie sont très sympathiques.

Vous trouverez également plusieurs restaurants et snacks.
Attention : tout comme à Vlychada, le wifi capte trèèès trèèès mal. En revanche, le wifi est bon dans les restaurants et les snacks.

Un bémol, cependant : l'hospitalité des habitants. Notre guide touristique soulignait la grande hospitalité des habitants d'Anafi. En réalité, nous ne les avons pas trouvé si accueillants que ça, voire, assez méprisants (hormis les commerçants). Ca a été une grosse déception pour moi. Peut-être nous prennent-ils pour des envahisseurs, ce que je pourrais comprendre. Néanmoins, à force de leur dire bonjour chaque jour, pendant toute notre semaine là-bas, ils ont fini par se dérider.

La grande Place, près de l'école, où ont lieu les grandes festivités (fêtes, danses, ...)

L'ascension du Mont Kalamos 
Avant toute chose, sachez que nous avons sué sang et eau pour faire cette randonnée. En soi, l'ascension du Mont Kalamos n'a pas été compliquée (il faut quand même être de bonne constitution), c'est surtout le retour à pied qui a été un cauchemar. Mais commençons par le commencement.
Je vous conseille de faire au moins un trajet (aller ou retour) en bus.  Les lignes de bus sont relativement bien desservies ; il y en a peu, mais ils passent, et à l'heure ! Pourquoi prendre le bus ? Parce que Chora à Zoodochos Pigis (au pied du Mont Kalamos), il y a 10 km, et ça fait une sacrée trotte. Alors 20 km aller-retour + l'ascension du Mont Kalamos qui fait 563 m, ce n'est pas à la portée de tout le monde !
Nous, nous avons choisi de faire l'aller en bus et de revenir à pied. Après une bonne demi-heure à prier pour que le bus ne tombe pas dans le précipice à chaque (nombreux) virage, nous nous sommes retrouvés au pied du Mont Kalamos, que nous avons escaladé sans tarder.

La minute histoire-géo : Le Mont Kalamos est le deuxième plus gros rocher de Méditerranée (je crois que le plus gros est le rocher de Gibraltar). Il culmine à 463 m. Un monastère, le monastère de Panagia Kalamiotissa, a été érigé au sommet, et encore aujourd'hui, deux fois par an, à l'occasion de fêtes religieuses, les habitants de l'île s'y rendent en longue procession. 


La montée est ardue et raide, et rendue encore plus difficile du fait que le sentier est très rocailleux (attention à ne pas glisser sur les petits cailloux) Néanmoins, il est très bien balisé et il n'y pas moyen de se perdre (même si une ou deux fois, on n'est demandé avec mon chéri par où passer). Néanmoins, le paysage est à couper le souffle et vaut vraiment la peine de grimper. Tout au long du chemin, on s'émerveille de tant de beauté.

Nous n'avons croisé que 5 personnes durant notre ascension. Mais en été, le sentier est paraît-il beaucoup plus fréquenté. Certains y dorment même à la belle étoile (il y a à plusieurs endroits disséminés sur le sentier des sortes de bunkers prévus pour) pour admirer le lever et le coucher du soleil.
début de l'ascension
instant de découragement en voyant tout ce qu'il me reste à grimper
La récompense, tout en haut du Mont Kalamos.
Au loin, à gauche, la tache blanche, c'est Chora. Et en arrière-plan, on peut distinguer Santorin.
La ligne qui serpente, à droite, c'est le sentier qu'on a emprunté pour grimper. Et la tache blanche à droite, c'est le monastère Zoodochos Pigis, qui marque le début du sentier.

L'arrivée au sommet a pour été comme un recueillement. Il n'y avait aucun bruit, comme si le vent et les oiseaux eux-mêmes avaient trop de respect pour rompre l'harmonie qui régnait. C'est difficile de s'imprégner de tant de beauté, j'avais l'impression que ce que j'avais sous les yeux était irréel.

J'avais devant moi un des plus beaux paysages d'Europe, une vue à près de 500 m d'altitude, la mer à 360 °C, mais tout ça a été gâché par... les abeilles. Je suis vraiment furieuse contre moi. Il y avait 2-3 abeilles qui volaient et qui me terrorisaient tellement que, non seulement, on s'est disputé avec mon chéri, mais en plus, et surtout, je n'ai pas pu me laisser aller au recueillement et à la paix que j'ai ressenti en arrivant. Je garde quand même un très beau souvenir de cette ascension, que je vous conseille fortement.

La descente a aussi été coriace car on glissait facilement sur les cailloux. Mais elle a été quand même bien plus agréable (malgré la fatigue).

Séance repos avant le retour

Au revoir, Mont Kalamos
Encore une fois, ma peur des abeilles a semé la zizanie dans mon couple une fois arrivés en bas. Résultat, je suis partie la première, furieuse et quasi en pleurs, pendant que mon copain se reposait avant d'entamer le retour. Grave erreur pour moi : non seulement le sentier de retour était envahi de fleurs violettes, emblématiques de l'île, et qui attiraient toutes les abeilles, mais en plus, le sentier se divisait à un moment. Et comme je n'avais pas de téléphone, je suis revenue sur mes pas, toute penaude, retrouver mon chéri. Il ne fallait pas non plus qu'on se perde ! Surtout que je n'avais que 75 cl d'eau sur moi. On s'est assez vite réconcilié avec mon chéri, ce, fort heureusement, car le retour s'est révéler trèèèèès difficile... Le sentier était bien balisé, mais il faisait très chaud, nous étions très fatigués, nous devions économiser l'eau car nous ne savions pas combien de temps nous allions mettre pour arriver au village et surtout, le retour n'a été que montées et descentes. Le plat n'existe pas à Anafi !


Malgré la difficulté, rentrer à pied a réservé de belles surprises.
Ici, la plage de Roukounas



le sentier du retour, qui longeait la côte
Nous sommes restés 6 jours à Anafi, et à part cette grande randonnée, nous avons passé l'essentiel de notre temps à farnienter, soit dans notre chambre, soit au bord de la mer. Alors que je pensais que je ne réussirais jamais à "ne rien faire", je me suis rendue compte à quel point c'était bon de paresser tranquillement sur la terrasse, avec un bon livre et un bon café, et que c'était vraiment ressourçant. Idem pour la plage, où nous alternions bronzette et mer, l'esprit vide et détendu. A ceci près que pour aller à la plage, comme dit plus haut, c'était quand même du sport ! Comme en témoigne la photo ci-dessous :



Pour finir, je ne peux pas parler d'Anafi sans parler de... ses chats. Il y a partout. Ce sont des chats qui appartiennent à personne et à tout le monde à la fois. La dame qui tient le magasin de souvenirs près de la boulangerie à Chora, Maria (très très gentille), m'a expliqué qu'ils sont très pratiques pour les habitants car ils chassent les souris et les rats. Ces chats sont vraiment attendrissants, même si je m'efforçais de ne pas les caresser, on ne sait jamais.

Nous leur avons très peu donné à manger, en revanche, tous les jours nous leur mettions un grand bol d'eau à disposition, et force est de constater qu'ils avaient très très soif !
Certains étaient des chats adultes, d'autres, de jeunes chats. Ils venaient nous tenir compagnie tous les jours, ce n'était pas toujours les mêmes, mais beaucoup revenaient régulièrement. Moi dont le propre chat me manquait, ça me faisait du bien d'être entourée par tous ces minous.


Trouvez les 3 chats !
 




séance buvette sur notre terrasse



dernier soir à Anafi

3. Fira


Départ à 4h30 de notre ferry à Anafi (Blue Star Ferry, tip top) vers Santorin. Arrivée à 7h, où nous avons attendu plus de 30 minutes notre navette pour nous amener à notre hôtel, MARGARITA HOTEL, à Firostefani, petite ville à côté de Fira, la capitale.



Lever de soleil sur Santorin

Fira est la capitale et ça se voit. La ville bouillonne de vie, de klaxon, de touristes, de commerçants. Fini le calme !! Mais quelque part, ça fait du bien de revenir à la civilisation.

Fira est un peu pervertie par la société de consommation et a perdu de son charme. Mais ce que je trouve mignon, c'est que boutiques de luxe et petites boutiques se côtoient dans un joyeux mélange et un naturel fascinant. Cependant, plus on monte vers le nord, et plus on retrouve l'ancienne Fira, faite de dédales de ruelles étroites et blanches.


Promenade obligée sur la corniche, pour admirer la vue sur le volcan. Le soir, les teintes rouges et oranges du coucher de soleil rendent le spectacle hyper romantique (malgré la foule).



Coucher de soleil sur le volcan de l'île Néa Kameni, à Santorin

Le soir, la ville prend vie. J'avais l'impression d'être dans le sud de la France, où tout reste animé, entre les bars, les restos, les artistes de rue et le va-et-vient des touristes. J'adore ça, quand la ville vit la nuit. Tant de souvenirs de mes vacances à St Raphaël, enfant...

Le soir à Fira

Excursion sur le volcan
Nous avons choisi de faire une excursion "volcan - sources d'eau chaude - Thirassia", sur le bateau Adonis. C'est son côté voilier façon Pirates des Caraïbes qui nous a plu.

1ère étape : les sources d'eau chaude de l'île Palea Kameni, située juste à côté du volcan.




Je m'attendais à ce que l'eau soit plus chaude, mais c'était quand même très sympa : on a sauté du bateau pour rejoindre les eaux chaudes (couleur orangée à cause du souffre). Et par cette chaleur, se baigner était vraiment bienvenu. Seul bémol : on n'est resté que 20-25 minutes sur les 45 minutes de prévues au programme.

2ème étape : le volcan de l'île Néa Kameni



En un mot : déception.
Sur les 1h30 prévues au programme, nous n'avons eu que 45 minutes. A cette annonce, donnée avant d'accoster, beaucoup des passagers ont préféré rester à quai. Mon homme et moi (enfin, surtout moi) on a décidé de grimper au sommet du volcan quand même. Mais au trot, et on a même dû courir parfois pour nous dépêcher ! Vraiment rageant. Et arrivé en haut, pas le temps d'admirer le paysage accidenté ni même la vue directe sur l'île principale, il fallait déjà redescendre ! Pourtant, le volcan aurait vraiment mérité qu'on s'y attarde...


3ème étape : l'île de Thirassia


l'île de Thirassia
Et voilà pourquoi les durées d'excursion ont été modifiées : pour nous "obliger" à déjeuner dans les restaurants de l'île, que l'on voit sur la photo ci-dessus (les bâtiments blancs). On s'est bien fait avoir : il y a deux ports à Thirassia. Je pensais qu'on accosterait dans celui situé au nord (le seul qui apparaît sur les cartes touristiques, je précise), pour pouvoir ensuite visiter l'île. Au lieu de quoi, nous avons accosté sur l'autre port, où il n'y a RIEN, hormis des restos. Tous les endroits intéressants de l'île sont au sommet, dont Manolas, la "capitale" de l'île. Et au lieu que la pause déjeuner dure 45 minutes, elle a bien duré 2h à 2h30. J'étais furieuse. Je déteste qu'on me prenne pour une touriste de base, qu'on peut plumer. Mon chéri avait acheté des sandwichs dans une boulangerie de Fira le matin même, et nous avons cherché un petit coin tranquille près de l'eau pour les manger. C'était très sympa, le soleil, la mer, les pieds dans l'eau, de bons sandwichs, et un petit coin pour aller se baigner. On a été tranquille pendant une bonne heure, avant l'arrivée de nombreux autres touristes.

En conclusion, je reste mitigée sur cette excursion. L'impression de se faire arnaquer n'est jamais plaisante, et surtout, cela nous a empêché d'apprécier les paysages que nous voyions. Ceci étant, la balade en bateau était vraiment cool, rafraîchissante grâce aux embruns et on était bien installé.



A bord du voilier

Le soir, on est allé boire un cocktail au Casablanca Bar, sur les hauteurs de Fira. Un de mes plus grands plaisirs ! Les cocktails étaient succulents et nous avions une jolie vue sur la rue (pour une vue sur la mer, ce n'est pas le même prix ni la même clientèle !).



Vue du bar


nos cocktails

Balade le long de la Caldeira

Le lendemain, nouveau challenge : la randonnée sur la Caldeira, qui part de Fira et rejoint Oia. En tout, 10 km. Le mieux est de partir de Fira en milieu d'après-midi pour arriver à Oia un peu avant le coucher de soleil. Les couchers de soleil de Oia sont réputés les plus beaux d'Europe !

C'est une randonnée incontournable, mais qu'est-ce qu'on a souffert ! 3h de marche sous un soleil de plomb, dans un paysage aride, sans ombre, et avec des montées, des descentes, des montées, des descentes. Ca nous a rappelé notre randonnée épique à Anafi. Mais vous savez quoi ? Certes, on galère un peu, mais qu'est-ce que ça vaut le coup ! Les paysages sont tout simplement sublimes, grandioses, la nature est incroyable, et encore une fois, nous étions quasiment tout seuls. Nous avons croisé très peu de monde en chemin (peut-être 5-6 personnes en tout). Cela donne vraiment l'impression de se reconnecter à la Nature, de partager avec elle ses trésors et ses beautés, d'être ses invités privilégiés.


Les paysages étaient époustouflants. J'ai vraiment eu du mal à choisir les photos à vous montrer.



la ville toute blanche, c'est Fira


la petite ville d'Imerovigli, à droite. A gauche, on distingue le Rocher de Skaros


Sur la photo ci-dessus, on a dépassé la dernière ville (Imerovigli) depuis un bout de temps. Ici, la nature est reine. Il n'y a rien ou quasiment rien autour. A la pointe de l'île, on aperçoit Oia.



En contre-bas, la ville d'Oia
La ville d'Oia est très mignonne. Malgré la foule de touristes, elle fait plus authentique que Fira. Nous ne nous y sommes pas attardés car ne sachant pas où trouver un point de vue pour regarder le coucher de soleil, nous ne voulions pas trop traîner.

Comme je déteste la foule (je suis une ancienne agoraphobe, il faut dire), j'ai refusé de m'arrêter à chaque point de vue où il y avait déjà du monde, au grand dam de mon copain. Nous avons traversé ce qu'il m'a semblé une bonne partie de la ville, tout en longeant la côte pour trouver un spot, et finalement, nous nous sommes retrouvés dans un club-bar avec piscine offrant un magnifique point de vue. C'est un pur hasard, et aussi une question d'acharnement. Mais quel plaisir incommensurable de regarder un coucher de soleil bien installé et sirotant un cocktail ! Nous avons même fait la connaissance d'un couple de Québécois hyper sympa, en croisière autour de la Méditerranée et qui

 faisaient une escale à Santorin.

Le coucher de soleil n'a pas été aussi spectaculaire que nous l'espérions car il y avait de la brume sur la mer. Cependant, ça reste un magnifique souvenir.


Pour rentrer, nous avons pris le bus.



Coucher de soleil à Oia
L'hôtel :
Nous avons logé à l'hôtel Margarita, situé à Firostefani, et à 700m à pied du centre de Fira. Sans chichi, l'hôtel était suffisant pour ce que nous avions à faire, à savoir, dormir, se laver, se reposer, manger des sandwichs. Le petit déjeuner était correct, sans plus. Il était très très généreux dans les portions mais c'était industriel. Le personnel de l'hôtel était très sympathique. Ils savent qu'ils ont besoin des touristes pour survivre. En revanche, gare à ne pas les prendre de haut. Mon copain et moi, on était très cool, et le personnel était du coup sympa avec nous (on pouvait demander du café ou des viennoiseries en rab, par exemple), mais ils n'étaient pas comme ça avec les clients chiants ou exigeants.

On avait vu sur la mer, mais il fallait aller sur la terrasse commune pour regarder le paysage (un peu gâché par une grande antenne).



Vue de la terrasse à l'hôtel Margarita

La journée du lendemain, nous l'avons passé à la plage, pour une dernière avant le retour prévu le jour d'après. Nous avons choisi la plage de Kamari, au sud-est de l'île. 



plage de Kamari
Nous avons été accostés par un restaurant qui nous proposait la gratuité des transats à la condition que nous déjeunions chez eux. J'ai trouvé ça très ingénieux comme idée commerciale. De fait, le moment venu, nous n'avons eu qu'à faire quelques mètres pour nous asseoir à table et manger une bonne salade face à la mer.

La plage de Kamari est très jolie, même si on voit qu'elle est très touristique. De nombreux vendeurs, de grigri, de T-shirt, et même des masseuses,  proposent leurs marchandises. 

La mer, faite de rochers lisses, est très propre, et on marcher dans l'eau sur plusieurs mètres.
Attention, le sable est brûlant ! 

Les restaurants :
Nous n'avons fait qu'un seul restaurant à Fira, choisi parce que bien noté dans notre guide touristique. Il s'agit du restaurant KAPARI, situé sur la route principale Fira-Firostefani. Je suis absolument ravie d'avoir mangé là. C'était tout simplement délicieux ! J'ai choisi un carré d'agneau au miel, et mon ami, un calmar.


calmar entier (mon copain s'attendait à des beignets de calmar !
mais il a adoré son plat)
carré d'agneau au miel












En revanche, nous avons mangé quantité de pita ! Rien à voir avec les kebabs en France. Ceux-ci sont plus petits, avec une sauce blanche très fraîche (peut-être un peu de concombre ?) et un pain super moelleux.

En gourmandises sucrées, j'ai craqué pour les glaces au yaourt, un de mes péchés mignons (pas facilement trouvables en France) et les cafés glacés.


nos pitas
Le retour :
Pour notre retour, le 30 juin, nous avons à nouveau pris une navette aéroport, bien plus pratique que le bus.
Nous sommes arrivés avec près de 3h d'avance, comme pour un grand aéroport. Hélas, l'aéroport de Santorin est tout petit, et il y avait BEAUCOUP de monde... Le personnel était débordé, désagréable et la barrière de la langue est frustrante. Nous avons poireauté 1h en plein soleil dehors, debouts et par 40 °C (!!) car on nous bloquait l'accès à l'intérieur de l'aéroport. Et même une fois à l'intérieur, on a dû rester encore debout pour attendre, après l'enregistrement. Si c'est un aperçu de ce que donne Santorin en plein été, c'est juste ahurissant et hyper stressant.

Ceci étant, mon chéri et moi avons vraiment vraiment adoré nos vacances. Ca a été un retour à la nature et au calme, loin de l'agitation des villes. Nous nous sommes très vite mis à l'heure "grecque", sans nous presser, en prenant notre temps. Bref, ce qu'on est censé faire quand on part en vacances, même si bien souvent, on se met la pression pour remplir nos journées tout en maudissant le soir venu d'être "si claqué alors qu'on est pourtant en vacances, je comprends pas".En Grèce, il n'y a pas grand chose à faire, et c'est tant mieux ! En Grèce, la seule chose à faire, c'est de vivre et se reconnecter à soi.

Cela fait presque un an que je suis partie (c'était en juin 2017, oui je sais, j'ai mis tout ce temps pour écrire cet article...), mais l'avantage, c'est qu'avec le recul, je peux vous dire qu'il ne se passe pas une semaine sans que mon chéri et moi, on évoque ces vacances, les yeux brillants et le sourire aux lèvres. Ca a vraiment été des vacances fabuleuses.

Pour finir, voici ma photo préférée :


ma photo préférée, prise lors de notre randonnée le long de la Caldeira

1 commentaire:

  1. Magnifique !
    J'aime tout particulièrement la photo de la plage avec tes pieds en premier plan ;-) lol

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