jeudi 1 mars 2018

J'ai repris mes études à 30 ans

Ça y est ! J’y suis arrivée, j’ai repris mes études !  Je me suis ENFIN reconvertie.

Presque deux ans que je tentais tout pour me réorienter professionnellement. Dans mon précédent article, je vous parlais des difficultés pour se reconvertir. Aujourd’hui, après six mois de formation (moitié école – moitié stage en entreprise), je vous explique ce que ça change de reprendre ses études à 30 ans passés.

Primo, c’est génial. C’est rafraîchissant, ça change du train-train quotidien, on apprend plein de nouvelles choses, que ça soit au niveau de notre domaine (forcément) ou de l’actualité. Loin des discussions de comptoir des collègues, les intervenants nous parlent de l’actualité et de la société en général avec un œil avisé et un recul d’expert. Ça plaît ou ça ne plaît pas, mais de toute façon, c’est la réalité, il faut s’y adapter (je n’ai pas dit s’y conformer, attention). Et surtout, côtoyer la jeunesse, c’est une vraie bouffée d’oxygène. Dans ma promo de licence professionnelle, nous sommes 24 étudiants, dont 5 « vieux » de plus de 30 ans (ça va de 32 – moi – à 42 ans).

Deuxio, c’est fatiguant. Il faut réviser, intégrer des éléments nouveaux. Mais j’ai une excuse : plus on vieillit, moins on apprend facilement, c’est prouvé scientifiquement. Et surtout, il faut sacrifier quelques soirées et week-end !! Adieu Walking Dead, bonjour exos de stats…


Mes camarades et moi en cours de statistiques... 




Tertio, c’est aussi stressant car on a des projets en groupe, et c’est là que je me rends compte que déléguer et faire confiance, c’est pas mon truc. En plus, on a des échéances à tenir. Sans compter les exams et les notes qui vont avec. Tout ça, ça fait longtemps que je n’ai plus connu.




Quatro, pour moi, le seul point négatif, c’est mon stage. Devenir une stagiaire après avoir été une salariée… ou comment passer de « je suis quelqu’un » à « je n’existe pas ». Pas de fauteuil (en plus, avant, j’avais un fauteuil avec accoudoirs, eh ouais, la classe à la Dallas), plus de double écran (avant, j’en voulais pas, mais une fois que je suis passée au double écran, je n’ai plus pu m’en passer). Figurez-vous qu’on m’avait donné une chaise de salle d’attente ! J’ai dû pleurer pour avoir un fauteuil à roulettes. Et croyez-moi, 7h par jour sur une chaise de salle d’attente, ça flingue les lombaires. Après, je pense être tombée dans une boîte un peu particulière (personne ne parle, quitter à l’heure ne se fait pas trop), comme quelques-uns de mes camarades, mais beaucoup d’autres sont très bien traités et l’ambiance avec leurs collègues est top. Donc, tout dépend de l’entreprise dans laquelle on tombe.
Moi à mon stage si je fais pas gaffe...


Il faut savoir aussi qu’être parents et reprendre ses études n’est pas incompatible, même si ça demande bien sûr un peu plus d’investissement. Il y a trois mamans et un papa dans ma promo, et ils gèrent très bien.


En somme, même si par moment, c’est dur, n’hésitez pas si l’envie de changer de métier (et donc de vie) vous démange. Dites-vous aussi que même à 40 ans, même si vous vous sentez vieux avec toutes ces années d’expérience, ça vous laisse quand même encore près de 20 ans à taffer (oui, je suis persuadée que bientôt l’Etat va nous annoncer que l’âge de la retraite va être allongé…), alors si vous n’aimez pas votre travail actuel, allez-vous pouvoir le supporter encore 2 décennies ?

1 commentaire:

  1. Tu es très courageuse.
    Beaucoup de personnes n'arrivent pas a franchir le pas,
    Félicitations !!

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