Dans ce
roman, on suit les tribulations de l’héroïne, Mélanie, et des personnes qui
l’entourent (voisins, …), au milieu de la haute société new-yorkaise.
Je n’ai
pas du tout aimé ce livre, qui empeste la méchanceté et la suffisance. Je ne
l’ai d’ailleurs pas fini, ce qui m’arrive très rarement. C’est pour dire à quel
point ce roman m’a agacée. Certes, les auteures ont voulu dresser un portrait
au vitriol, comme on dit, de la jet-set new-yorkaise. Mais c’est raté tant le
portrait est caricatural ! Je ne peux pas porter de jugements sur les
différents comportements décrits dans le livre et censés représenter les
travers de la haute société, vu que je n’évolue pas dans ce milieu. Mais je les
trouve bien stéréotypés.
Schématiquement,
les auteurs proposent quatre types de comportements parmi les
jet-setteurs :
- les épouses médisantes, qui passent leur
temps à courir après les ragots et à balancer des vilaines rumeurs – fondées ou
non -,
- les femmes racées et riches, au-dessus du
lot,
- les
maris, qui travaillent dur et n’aiment pas forcément leur épouse, faisant donc
en sorte d’être très peu souvent à la maison,
- les épouses arrivistes, celles qui sortent
de nulle part et n’auraient jamais fréquenté la jet-set si elles n’avaient pas
fait un beau mariage. C’est justement le cas de l’héroïne, Mélanie. Jeune femme
issue de la classe ouvrière, elle rencontre son futur mari dans un avion, elle,
hôtesse de l’air, lui, passager en classe affaire. Rejetée par la communauté en
raison de ses basses origines, elle n’a de cesse de tout faire pour se faire
accepter. Et elle en fait vraiment trop.
J'ai acheté ce livre sur Amazon, car les commentaires étaient plutôt bons. J'aurais mieux fait de lire l'avis de Berenice, qui sur son blog, fait la même constatation navrante que moi sur ce torchon...
(pour lire l'avis de Bérénice, et découvrir son blog : http://bereniceetmoi.over-blog.com/article-6545042.html)
Ce livre présente trois problèmes majeurs pour moi.
(pour lire l'avis de Bérénice, et découvrir son blog : http://bereniceetmoi.over-blog.com/article-6545042.html)
Ce livre présente trois problèmes majeurs pour moi.
Primo,
il n’est pas drôle. Je dirai même qu’il est méchant et dénué de bons
sentiments. Si encore les personnages étaient tournés en dérision, mais
non ! Les auteures se prennent trop au sérieux. J’avais ressenti ce même
effet en lisant « Le diable s’habille en Prada », dans lesquels
certains comportements des protagonistes me hérissaient le poil (notamment le
gardien de l’immeuble où travaillait l’héroïne, qui prenait un malin plaisir à
lui pourrir la vie – je me souviens notamment des scènes avec le
tourniquet). Mais au moins, dans « Le diable s’habille en Prada », le
ton humoristique du livre sauvait la méchanceté des personnages. C’est
certainement un genre que certains apprécient ; pour ma part, je préfère
les livres avec des personnages humains, c’est-à-dire avec des défauts, certes,
mais aussi des qualités, et beaucoup d’auto-dérision.
Secondo,
je déteste le portrait caricatural que les auteures font des gens de la classe
moyenne. Les seules représentantes de cette classe (au stade de ma lecture,
page 115 ; j’ai arrêté au 1/3 du livre) sont Mélanie et Maria, la
maîtresse d’un très riche homme d’affaires (un voisin d’immeuble de Mélanie)
qui est passée de douce femme de ménage à maîtresse insupportable qui a su
judicieusement se faire engrosser par son amant. Et elles sont toutes les deux
vulgaires, tant dans leur apparence que dans leur langage. Mais bon sang,
sommes-nous toutes ainsi ? Il ne viendrait pas à l’idée des auteures que
des femmes issues de la classe moyenne peuvent être élégantes, cultivées,
polies, respectueuses, travailleuses ! Et honnêtes !! Dans ce livre,
j’ai vraiment l’impression que tout ce qui n’est pas « bien né » est
rabaissé au niveau d’un cloporte. Mélanie et Maria disent des gros mots,
parlent à tort et à travers, manquent de discrétion, portent des vêtements chers
mais tape-à-l’œil, sont incapables de manger autre chose que des mets hors de
prix car elles « le valent bien ». Bref, elles sont le stéréotype de
la nouvelle riche. Et même si je conçois qu’il en existe, c’est dommage de ne
montrer que cette facette dans ce livre.
Enfin,
tertio, ce livre fiche le cafard. Entre le mari de l’héroïne qui tombe
amoureux d’une autre, le majordome, qu’on aimerait bienveillant et avisé, et
qui en réalité possède un égo surdimensionné et méprise ses employeurs, ou
encore la pauvre Cordélia Vance qui pourrait posséder tout ce qu’elle veut mais
s’enfonce dans la dépression et perd goût à la vie (la preuve que lorsqu’on a
tout dans la vie et qu’on n’a plus d’objectifs à réaliser, l’existence n’a plus
de saveur), aucun personnage ne semble animé de bonnes intentions. On est bien
loin de la vie réelle. Ou alors est-ce peut-être vraiment la vie que mènent les
très riches new-yorkais…
Le seul
point positif de ce livre, ce sont les mentions des quartiers et immeubles
new-yorkais prestigieux. New-York reste quand même une ville qui me fait rêver,
et j’aime taper sur internet le nom des immeubles, quartiers, musées, …. cités
dans le livre pour savoir à quoi ils ressemblent, et me donner des idées de
visites pour un futur voyage.
En
résumé, « Chic et choc à New-York » est un livre écrit par des
snobinardes, pour des snobinardes. Bref, passez votre chemin.
PS :
Si vous voulez voir un New-York moins glamour, mais beaucoup beaucoup plus
drôle, et foncièrement humain, jetez-vous sur la série « 2 Broke Girls ».
Cette série américaine, assez méconnue en France, fait un carton depuis 6
saisons maintenant, et vaut vraiment le détour. Regardez-la en VOST, la version
française ayant dénaturé tout l’humour anti-conventionnel, et délicieusement
salace, de cette série bombesque (d’autant plus que les épisodes durent 20
minutes – parfait à caser dans nos emplois du temps hyper chargés actuels).
les personnages de la série "2 broke girls" |
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