mardi 25 octobre 2016

Daylight (1996)

Ce week-end, j’ai regardé "Daylight". Ce film a beau avoir tout juste 20 ans, il n’a pas pris une ride. Il fait partie de ces films qui ne vieillissent pas et se regardent toujours avec le même plaisir. Ceci grâce aux effets spéciaux très réalistes, qui ont privilégié les matériaux réels et non les effets via ordinateurs (pour avoir un aperçu de l’horreur que peuvent causer les effets spéciaux par ordinateur, voir « Spawn » sorti en 1997, soit 1 an après Daylight).

Les années 90 marqueront une carrière en dents de scie pour Stallone, mais dont il ressortira certains de ses films les plus cultes : Demolition Man (1993), Judge Dredd (1995), Copland (1997), Cliffhanger (1993), ...
Pour info, j’ai adoré « Arrête ou ma mère va tirer » (1992), film que Stallone qualifie pourtant comme un des « pires de sa carrière »…

Le film entre très vite dans l’action : l’incendie, qui a dévaster le tunnel reliant New-York à l’Etat du New Jersey, arrive dans les 15 premières minutes. Encore aujourd’hui, cette scène prend aux tripes, elle est d’un grand réalisme, presque dérangeant, qui nous fait instinctivement grimacer et nous glace les sangs. C’est terrible de voir ces gens piégés dans leur voiture, ces pare-brises qui éclatent sous l’effet de la chaleur, de voir ces corps fondre, ces voitures balayés comme des brindilles s’écraser sur d’autres voitures et d’autres corps, ces amas de pierre s’effondrer. C’est terrible de voir ces gens hurler de douleur près du corps calciné de leurs proches, de voir ces gens tituber, totalement hébétés et désorientés. Tout est chaos et désordre. Tout est apocalyptique. On transpose sans peine ces scènes de désolation aux scènes d’attentats, si actuels de nos jours.

Ce sont des gens comme vous et moi. Ca pourrait arriver à n’importe qui, n’importe quand. A des gens qui n’ont rien demandé, qui avaient encore tant à vivre. La scène où Georges (Stan Shaw), agonisant, dit à Latura (Sylvester Stallone) qu’il n’aura jamais de belle voiture, jamais d’enfants et qu’il ne pourra jamais dire à la femme qu’il aime qu’il est fou amoureux d’elle, est une des plus poignantes du film. C’est grâce à ce genre de film que je ne procrastine jamais, car j’ai conscience que la vie passe trop vite. Bien sûr, il faut travailler, ce qui prend toute la journée et réduit considérablement notre temps libre, mais mon temps libre, je le passe à faire ce que je veux, que ce soit traîner en pyjama, sortir sous la pluie, ou faire l’amour. Le plus important, c’est de se dire, à la fin de la journée, qu’on a passé une bonne journée, et qu’on n’aurait rien voulu changer.

Daylight est un film sur le courage, la solidarité et l’espoir. Un film dans lequel les individualités et les égoïsmes cèdent peu à peu la place à l’entraide, nécessaire pour s’en sortir. Ca fait du bien de voir des films comme ça, ça vous submerge d’espoir et de joie de vivre.

Mais Daylight ne serait pas un aussi bon film s’il n’y avait pas cette bande-son géniale. Ces envolées de violons, quasi lyriques, me prennent aux tripes, et je frissonne à chaque fois que j’entends « Latura’s theme » (ici) et « Leaving Georges ».

Stallone est un de mes acteurs préférés. Notamment parce que plusieurs de ses films mettent en scène des gars désoeuvrés qui trouvent finalement la force en eux de se dépasser. Il ne s’agit pas de devenir beau et riche, ou de gagner une coupe, comme beaucoup de films américains, mais plutôt de se réaliser soi-même. Pour citer ses plus grands succès, dans « Rocky », Rocky Balboa ne gagne pas le combat, mais le respect de ses pairs. Dans « Rambo », il est réhabilité dans son intégrité. Ce même état d’esprit se retrouve dans « Rocky Balboa » (2006) et « Creed » (2015). Ces films donnent la gnaque et l’envie de se dépasser. Et surtout, ils nous apprennent qu’on ne devient pas quelqu’un parce qu’on est beau, riche, ou socialement bien placé, mais on devient quelqu’un quand on est capable d’humilité, de générosité et d’amour.

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